Le Pen, le Japon, et les criminels de guerre

Publié le par Monsieur Y

Il paraît que Jean-Marie a encore provoqué. A-t-il dit que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire ? Qu'il croyait en l'existence de races ? Non, il s'est rendu au Japon pour visiter le sanctuaire controversé de Yasukuni, qui honore la mémoire des soldats tombés pour le Japon lors de la Seconde Guerre Mondiale et celles de 14 "criminels de guerre" condamnés par les Alliés.

 

Dire que je n'aime pas le leader frontiste pour ses positions sur les immigrés et l'insécurité est inutile. Mais je ne vois pas pourquoi je devrais l'utiliser comme prétexte pour ne pas écouter ce qu'il a à nous dire sur les sujets internationaux, et notamment la Palestine et l'Iran :

 

 

Pour revenir à cette histoire du Japon, je ne peux m'empêcher de sourire en regardant cette vidéo. D'après les journalistes de la "presse libre", "des milliers de soldats anglais et néérlandais ont été torturés et tués par l'armée impériale niponne dans des camps de travail". Je ne conteste pas forcément ces traitements, mais je m'étonne de voir les "démocrates" oublier certains "détails" de l'histoire, comme par exemple les camps de concentration américains utilisés pour emprisonner tous les Américains d'origine japonaise ou Japonais établis aux Etats-Unis. La réponse est donnée par Le Pen et Gollnisch : «Le criminel de guerre n'est pas une exclusivité des vaincus. Il y en a aussi parmi les vainqueurs». Les leaders du FN voulaient évoquer les bombardements nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki. «Des gens qui décident de tuer des centaines de milliers de civils pour obtenir la capitulation militaire du pays, ne sont-ils pas eux aussi des criminels de guerre?», avait demandé Jean-Marie Le Pen.
Etant apatriotique, je ne peux être d'accord avec la Conférence Internationale des Organisations Patriotiques qui rend hommage aux combattants de chaque pays. Mais parce que je suis ainsi, je considère aussi qu'un soldat allemand, japonais, ou italien forcé d'aller au combat par leur dictature n'est pas pire qu'un soldat français qui a décidé d'aller flinguer du "Boche", du "Jap", ou du "Rital". Et en ce sens, je rejoins un peu Jean-Marie Le Pen.

Publié dans Fuck the system

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