Entretenir l'espoir

Publié le par Monsieur Y

 

2010 et 2011 sont ou seront des années électorales en Amérique Latine. En Colombie, le premier tour a lieu avec la victoire de Santos (46%) contre Mockus (21%). Un deuxième tour aura lieu dans quelques semaines mais je ne vois pas comment le candidat du Parti Vert pourrait récupérer son retard sur le dauphin d'Alvaro Uribe.

Dans quelques mois auront lieu les élections au Brésil, LA puissance continentale. Pour cela, il n'y a qu'un blog extrêmement piquant pour vous informer. En lice, Dilma Roussef, copine de Lula, et des candidats du centre-droit. Les sondages semblent défavorables à Roussef. La droite pourrait revenir au pouvoir.

En 2011 auront lieu les élections au Pérou, origine de certains de mes maux de tête quand je vois les candidats. Le choix se limitera entre un Fujimorisme avec ou sans Fujimori. Ceux qui croient que le japonais n'influence plus la société péruvienne sont des naïfs. L'année prochaine aura aussi lieu l'élection argentine. Cela semble mouvementé avec Cristina et ses copains de droite.


On peut ou non soutenir les processus électoraux. J'ai donné ma vision des faits, et je pense qu'ils sont plus intéressants dans ce continent. On peut ou non soutenir des politiciens latino-américains. Tout le monde connaît ma position sur le brave Hugo. Quant aux autres, y compris Morales le bolivien et Correa l'équatorien, c'est moins sûr. Les autres, laissez tomber ...


MAIS


Ce que je juge important en Amérique Latine, c'est l'appui donné à Chavez par la plupart des dirigeants latino-américains. Il n'y a qu'en Colombie, au Chili et au Pérou que les Présidents sont de vulgaires vendus aux Amerloques. Que ce soit au Brésil, en Argentine, au Paraguay, en Uruguay et en Amérique Centrale (mis à part le Honduras martyr), les Présidents sont potes avec Chavez. Ils n'appliquent certainement pas la même politique que le “Libertador du 21º siècle”, comme dit Ignacio Ramonet, mais au moins ils le soutiennent géopolitiquement. S'il y a un conflit avec les Etats-Unis, l'Argentine et le Brésil soutiendront le Vénézuéla. Le MercoSur en est la preuve.

Donc, si l'Argentine et le Brésil passent à droite, ce qui est tout à fait possible, on passera d'une politique amicale à une politique d'hostilité envers le Vénézuéla, ce qui ne peut pas être favorable à la gauche radicale continentale et mondiale. Il ne faut pas se faire d'illusions sur la politique économique intérieure des 2 puissances régionales, mais sur le plan géopolitique, les choses sont différentes. Un abandon du Vénézuéla dans sa lutte contre l'Empire pourrait être le début de la fin pour Chavez. Sans être un partisan de Roussef ou des Kichner, et d'autres candidats dans d'autres pays, comme Mockus, je ne peux que m'inquiéter d'un éventuel basculement à droite de l'Amérique Latine. Le Chili l'a déjà fait, la Colombie restera à droite tout comme le Pérou. Un jeu de dominos pourrait se mettre en place et ainsi aussi favoriser le retour de la droite au Paraguay et en Uruguay, et un jour frapper au coeur de l'ALBA. Ce serait alors la fin de l'espoir pour de millions de pauvres dans ce continent et dans le monde.

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A
<br /> et comment va Ollanta??<br /> <br /> <br />
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